jeudi 30 septembre 2010

préparation de l'intérieur bas

J'ai commencé le traçage des gabarits des banquettes. Je les fait dans de l'isorel, qui est mou. C'est donc facile à découper et à ajuster. De toute façon il ne faut pas trop de précision. Tout sera assemblé en joint congé.
La difficulté sera se fixer une baguette taillée à un peu moins de 45°, tout le long de la coque sous les banquettes. En effet il sera impossible de faire des joints congés en ces endroits.
Ensuite il faudra peindre tout ce qui est caché, en masquant les endroits à encoller.
Je recherche une bonne peinture blanche. Il faudra aussi débiter les baguettes spéciales.

dimanche 26 septembre 2010

Totoche ta bouet'

Je viens de m'apercevoir d'une erreur entre les cloisons 3 et 5. Si la distance qui les sépare au niveau des banquettes et bien de 2440 mm, elle est de 2470 au niveau du haut de la cabine. Bien sûr on pourra tirer un peu chaque cloison de 15 mm chacun, l'un vers l'autre, mais cela me chagrine. Du reste comme tous les rattrapages qu'il faut faire. Ce n'est pas un gros problème, mais c'est mon coté perfectionniste qui reprend le dessus. Chassez le naturel...
J'ai toujours pensé que ce qui est bien fait est beau et solide et vice versa.
Je le note pour la coque tribord.
Ce problème est dû à une construction dans l'espace sans aucun point fixe.
Dès demain, je vais régler ce problème d'écartement. Ensuite je prendrais quelques repères fixes au niveau du sol de l'atelier. Il est censé ne pas bouger, sauf tremblement de terre...
C'est surtout au niveau de la quille, de la proue et de la poupe, la longueur totale de la coque, et les angles proue et poupe. En second lieu, je prendrai la hauteur de chaque cloison par rapport au premier raidisseur. L'idée est d'avoir les deux coques absolument symétriques, à défaut d'être conforme au plan.
C'est dommage que l'architecte n'en fasse pas cas de ce problème. Aucun des deux constructeurs américains non plus. Est-ce qu'ils sont plus précis que moi, ou bien comme j'ai pu lire à travers les lignes, ils ont comme moi rattrapé les erreurs? Les bateau plus grands, qui sont construits tête en bas, sont fixés au sol, à des hauteurs bien précises, ne connaissent pas ce problème.
Pourtant j'ai eu un problème similaire, quand j'ai construit mon garage attenant à ma maison. D'abord, j'ai tiré une ligne dans le prolongement d'un des murs pignon. Ensuite, j'ai mesuré les longueurs et largeurs. Mais j'ai oublié de vérifier l'équerrage par les diagonales. Dans un quadrilatère régulier, les diagonales sont égales. Je n'ai constaté mon erreur qu'au moment de la pose des tôles.
Pour aujourd'hui, je range mon mouchoir. En bon sportif, je ferai mieux la prochaine fois.
Pendant que je prenais ma douche, je pensais que s'il manquait des repères dans l'espace, il en manquait aussi dans le temps. Or, mon premier but actuellement est la mise à l'eau. J'ai donc décidé de fixer cette date au 14 juillet 2012 et cela pour plusieurs raisons.
D'abord c'est pendant les vacances scolaires. Ma fille aura alors passé son bac et se préparera aux études supérieurs. Il faudra donc s'occuper des inscriptions et autres déménagements en métropole. Si je finis toutes ces opérations fin août, je fêterai mon 58 ième anniversaire sur l'eau. Cela après environ 43 ans d'attente.
Ensuite c'est la fin de l'hiver, donc promesse de beaux jours pour tout roder et mettre au point.
Commencera alors ensuite une nouvelle vie!

jeudi 23 septembre 2010

mieux flotter avec de la bouteille

Un constructeur américain m'avait donné cette idée. Une fondation a même construit un bateau, Junk, avec 15 000 bouteilles en plastique, pour attirer l'attention sur la pollution dans le pacifique.
Je vais prendre des bouteilles de 50cl, malheureusement seulement 200 à 300, pour remplir au mieux le volume disponible. Les bouteilles seront fixées entre elles par une mousse. L'ensemble n'alourdira pas trop le bateau, chaque bouteille pesant 20 g. Ce volume réservé pour la flottabilité, aux extrémités de chaque coque, assurera son office même en cas d'avarie. Cela fera donc une sécurité supplémentaire.
J'ai demandé un devis au fabricant anglais de voiles Jeckells. La réponse est arrivée très rapidement. Mais les prix comportaient la tva, et le transport, par route. S'ils ont bien vu que j'étais français, il ne m'ont pas bien localisé. Après quelques échanges de mails, les choses s'arrangent. Ils proposent 4 voiles, GV, foc, tourmentin, spi asymétrique et 2 trampolines. Par contre ils me poussent à commander dès maintenant, même si je suis au début de la construction. Je vais demander quelques éclaircissements et réclamer mon devis au voilier local pour comparer.

mercredi 22 septembre 2010

une bonne école

Mon apprenti est de retour, mettant toujours autant d'ardeur au travail. On voit bien ici comment la lecture des plans le passionne.
Le renfort de quille est terminé. Effectivement comme le dit l'architecte, c'est une bonne école pour la stratification. L'ennui, c'est qu'il faut apprendre tout en mettant en application. Ce qui veut dire que la première fois n'est pas forcément une réussite totale. Normalement, la deuxième coque sera nickel !
La première règle qui dit que le poids de résine est sensiblement égal au poids de tissu, n'a pas été vérifié totalement. Pour moins de 400g de tissu, j'ai utilisé 500g de résine. Ce week-end je verrai mieux au grand jour, s'il y a des coulures, signe de surcharge.
Ensuite le mode dit "à sec", c'est à dire étalage de la résine sur le tissu posé, jusqu'à saturation, est jouable, quand la manutention d'un tissu déjà imprégné n'est pas aisé. Par contre, il faut revoir le maintien du tissu en place par de l'adhésif. Celui-ci gène l'encollage.
Le débullage est à surveiller. Le soir un éclairage suffisamment intense, doit permettre de voir les bulles qui empêchent au tissu d'adhérer intimement à la coque.
Le tissu ne reste pas en place tout seul, surtout, s'il y a des courbures.
Dans l'ensemble cela m'a quand même pris 2 bonnes heures.
Aujourd'hui, pas de travail, mais uniquement réflexion sur les prochaines étapes qui sont :
  1. Mise en places des renforts de cloisons, en partie basse.
  2. Peut-être peinture des sous planchers, pendant que c'est encore accessible.
  3. Pose des supports de plancher
  4. Mise en place des planchers. L'architecte n'en prévoit qu'un, mais je pense comme les 2 américains, qu'il vaut vieux mettre 3 planchers, avec des trappes de visite pour surveiller les fonds. En plus, moi, je ferai passer un tuyau avec une crépine, relié à une pompe manuelle , un dans chaque coque, pour l'assèchement en cas d'envahissement. Il faudra donc aussi faire des trous dans le bas des cloison pour que l'eau puisse circuler librement vers la crépine, située au point le plus bas.
  5. Peinture de la coque sous les banquettes
  6. Pose des supports de banquette.
  7. Mise en place des banquettes.
Ensuite on pourra attaquer le haut de la coque. et c'est encore loin. Où en serai-je à Noël?

lundi 20 septembre 2010

fin de l'hiver et de la prépa

La préparation de la pose de la bande de renfort de quille est terminée. C'est un travail simple mais qui demande du temps tout simplement du fait de sa localisation. Le reste devrait être plus simple. C'est l'esprit qui m'anime dans ce chantier. D'abord on étudie le travail à faire, au besoin en regardant ce que les autres constructeurs ont fait, ensuite on prépare tout ce dont on a besoin. Si tout cela est bien fait, la dernière étape n'est plus qu'une simple formalité. Dans notre cas, je vais enduire la bande mise en place de résine, à l'aide d'un rouleau.
Je pense d'ailleurs renforcer de la même manière, toutes les liaisons, coque-cloison, du moins tout ce qui se situe en dessous des banquettes. Comme ce n'est pas visible, il ne sera pas nécessaire de tout poncer. Pour ce qui est visible, on verra si le besoin se fait sentir. L'architecte ne le préconise pas, mais pour le bas, le supplément de poids n'est que de quelques centaines de grammes, pour une rigidité accrue. Je crois surtout que cela augmente la confiance du constructeur, en l'occurrence, moi même, en son ouvrage. Je l'ai constaté après la construction de mon premier bateau, il faut quelques sorties, avant que l'on ait pleinement confiance en son bateau.
A l'entrée de mon village, tous les ans à la fin de l'hiver, il y a un groupe de petits arbres, qui fleurissent et perdent toutes leurs feuilles. Ce magnifique spectacle n'est pas rendu par la photo faute de soleil.
On peut dédier cette photo à ce nageur, Philippe Croizon, qui vient de traverser la Manche, 30 km, en 13 heures. C'est déjà un exploit, de le faire. Mais quand on sait que ce nageur n'a plus de membres, mais que des moignons, ça laisse sans voix.
Chapeau Monsieur!
Comme quoi, l'invalide, n'est pas forcément celui qu'on croit.

dimanche 19 septembre 2010

le juste milieu

Pour bien poser la bande de renfort de la quille, j'ai découpé dans le couvercle d'un bac de glace, un gabarit de 15 cm de long sur environ 5 cm de large. Au milieu de la bande, j'ai fait 2 encoches, un de chaque côté, sur la longueur.
J'ai tiré un trait au fond , tout le long du bateau, au milieu de la quille. Ensuite avec mon gabarit flexible, quelque soit la forme de la coque, j'ai pu tracer 2 traits,tous les 10 cm environ, qui me figurent les bords de ma bande de tissu de verre. Ainsi, je sais exactement où positionner la bande, et cela très rapidement. Sur la huitaine de mètres à poser, environ 1,20m c'est déjà fait depuis une quinzaine de jours. Je compte faire tout ce qui reste demain et cela en une seule fois. Le gros problème avec cette bande coupée à 45°, c'est que sa largeur n'est pas constante, et bouge dès que l'on tire un peu dessus. Donc pendant la pose, je vais tirer jusqu'à ce que les bords atteignent les traits de marquage. Cela m'a pris du temps pour tout tracer, mais le travail sera plus rapide.
Je m'étais rendu compte déjà auparavant, "on" me l'avait aussi fait remarquer, je suis un peu trop perfectionniste.
J'ai donc pris une décision, c'est de ne pas m'attarder sur tout ce qui n'est pas visible. Une trop grande finition de ces parties, ne fera que gaspiller du temps, sans rien apporter dans la finition générale, encore moins dans la solidité finale.
Je répète donc, c'est décidé, plus de finition extrême, là ou ce n'est pas nécessaire.

samedi 18 septembre 2010

en plongée

Le travail dans le fond du bateau n'est pas des plus confortable. Comme je suis assez petit, je dois me pencher franchement, au risque de basculer dans le bateau.
L'ennui c'est que dans cette position, le masque n'est plus très étanche, et envoie un peu d'air dans les lunettes, ce qui fait de la buée.
J'ai dû enlever les lunettes, et aspirer les poussières. Fort heureusement, ce système marche bien, et mes yeux ne sont pas rouges.
L'idéal serait d'entrer dans le bateau, mais la forme du fond rend la pose délicate, on ne sait pas où mettre ses pieds est ses fesses. J'ai bien essayer de poser une planchette de travers pour faire une sorte de banc, mais cela écarte les flancs et finit par glisser. En désespoir de cause, j'essaye d'accélérer pour finir au plus vite cette étape.
J'ai découper le travail par tranches, en partant du bas vers le haut.
En gros, je pose d'abord la bande de renfort au fond pour la quille.
Ensuite je pose le plancher, avec des trappes de visite.
Puis viendra la fixation des banquettes. Tout ce qui est sous les banquettes sera juste poncé et peint, sans trop s'attarder.
Tout ce qui est au dessus des banquettes, donc visible, sera enduit et poncé pour avoir le meilleur fini possible.

dimanche 12 septembre 2010

le joint parfait

C'est incroyable la variété d'araignées vivant dans mon atelier. La dernière en date mesure bien 10 cm de diamètre. Une fois j'ai découvert un crapaud dans une caisse à outil, et une autre fois une maman scorpion avec ses petits sur le dos!
On n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer.









J'ai découvert cette petite meule qui associée à cette nouvelle perceuse, va me permettre d'avoir des joints congés parfaits. Avant d'arrivée au bon mélange, j'ai eu quelques mètres de joints avec certains petits défauts. Dans tous les espaces visibles, je vais tout repasser à la meule et ensuite refaire une dernière couche d'époxy pour parfaire le tout. Un petit ponçage et peinture.
Il ne faudra pas oublier l'aspirateur, parce que ça fait pas mal de poussière.

mardi 7 septembre 2010

le bout des joints

Pour préparer l'époxy, j'utilise ce genre de barquette qui sont utilisées pour les déjeuners de mes collègues de bureau. Elles sont estampillées "recyclables", mais qui va les recycler.
Je leur assure une deuxième, ce qui prolonge leur existence limitée au départ à la demie heure. Par ailleurs j'ai réutilisé ces emballages pour transporter des denrées alimentaires. Ils peuvent servir des dizaines de fois et sont étonnamment solides.
Comment faire comprendre à ces sapiens, que le problème n'est pas de traiter les déchets, mais de ne pas en produire.
Notre civilisation est en train de changer. Les parents sont devenus égoïstes et consomment sans retenue, laissant des déchets à leurs progénitures. Ces derniers comme leurs géniteurs, ne savent plus d'où ils viennent, et toujours pas où ils vont. Le patrimoine, familial du moins ne se transmet plus, pas plus que la culture.



Voilà, tous les joints sont faits. Il reste à poncer ici ou là, et surtout à mettre la bande de renfort intérieur sur la quille. Ensuite , on passera
à la fixation de la partie haute du bordée.
Je suis satisfait de la découpe interne des cloisons. Mais je réfléchis à la manière de protéger ces arrêtes tranchantes, qui auront tôt fait de me fendre la tête en cas de forte mer. Il faudrait un arrondi d'au moins 2cm de diamètres. L'idéal serait en bois pour trancher avec le blanc de l'intérieur.

toujours les joints


Vaurien
Voici la maquette du premier bateau que j'ai construit il y a
10 ans maintenant. Il n'a pas beaucoup navigué. Il est rangé actuellement sous ma véranda à l'abri. Je l'ai mis en vente sans succès.
C'était un rêve de gamin, que j'ai réalisé juste au moment de la découverte du monde de Wharram.
Cette expérience m'a appris un peu la construction navale moderne, mais surtout qu'il fallait bien maîtriser les manœuvres d'entrée et de sortie du port. D'une manière générale, en mer , milieu hostile s'il en est, il faut posséder des automatismes dont dépend notre survie et bien différents de ceux du terrien.
Cela promet de longs entraînements pour bien se faire la main, en équipage et en solo.



Pour rapprocher les bordées des cloisons j'ai dû utiliser des serre joints, des sangles et aussi des bouts de cordage fixé à chaque bord et torsadés par un bout de bois. Cela a parfois un peu trop bien marché, il faudra repousser les bords un peu vers l'extérieur lors du collage de la partie haute du bordée.
Les joints sont bien entamés. Le mélange préconisé par l'architecte est un peu trop épais. J'ai découvert presque à la fin les bonnes proportions, qui fait un joint qui s'étend bien sans couler. Ce sera pour le reste, il y en a tellement à faire.