lundi 30 août 2010

assembler et renforcer

J'ai commencé les joints congés. Cela ne va pas trop vite. Je suis en train de déterminer la meilleure composition du mélange résine-silice-micro sphères. Le silice c'est pour épaissir plus ou moins, et les micro sphères pour donner du volume. Sachant que le mélange s'épaissit de lui même au bout d'une heure ou deux, et qu'il devient plus difficile à étendre, il vaut mieux que ça soit assez souple au début. Après plusieurs essais je pense avoir trouvé le bon compromis.
Pour 270 g de résine-durcisseur, 2 mesures de silice et 4 mesures de micro sphères.
Le résultat n'est pas trop mauvais, mais il reste encore un peu de ponçage. A améliorer donc.

dimanche 29 août 2010

tout bien pesé

J'ai dû acheter une nouvelle balance. Celle que j'avais, une balance de cuisine, précise à seulement 2g, n'avait que 10 ans, mais elle commençait à radoter un peu. Il a fallu plusieurs fois jeter le mélange, parce que le poids affiché étais erroné. Entretemps, j'ai fabriqué des poids étalon, en bois, pour vérifier régulièrement la pesée.
Pour éviter des sueurs froides, et des pertes d'époxy, qui est assez cher, j'ai donc fais l'acquisition de ce pèse colis dans un magasin d'article pour bureau. Le prix est le même que sur internet, e, incluant le transport.


Pour renforcer la quille, il faut utiliser une bande de tissu de verre, appelé coaxial. Comme mon fournisseur préféré ne disposait pas de bande de 15 cm, j'en ai fabriqué à moindre frais en découpant, tout simplement dans le rouleau de 100 m déjà en ma possession. Les fils sont en diagonal, inclinés à 45°. Cela fait que la bande est 2 fois plus résistante que si c'était en droit fil. J'ai retrouvé pour ce travail, une vielle paire de ciseaux de tapissier. Après un affutage, les fils se coupent très facilement.

lundi 23 août 2010

des couches pas très propres

Voici le mélange avec en plus le Glasscell, des microbilles de verre, utilisées pour donner du volume, tout en gardant des propriétés mécaniques.
Cela ressemble bien à une crème glacée.









Pour le fond je n'ai pas eu de difficulté majeur pour étaler le joint en le faisant liquide. Malheureusement pour la poupe, j'ai voulu utiliser un durcisseur normal, pour accélérer la prise, le produit étant appliquée presque à la verticale.








Même en mettant par couche, plusieurs fois, j'ai eu un échauffement qui a fait prendre très rapidement le mélange. La température tournait pourtant autour de 23 °C. Pour les autre couches, je suis revenu à un durcisseur plus lent, ce qui m'a permis de continuer le travail. J'espère que cela ne compromet pas la solidité de l'ensemble. J'ai griffé la surface avant de mettre les nouvelles couches. Du coup, j'ai accéléré le mouvement et je n'ai pas utilisé une poche pour remplir proprement le joint. Les dernière couches sont un peu plus lisses. Je poncerai l'ensemble pour une ultime couche lissant le tout, avant la pose du tissu de verre, qui vient renforcer tout ça.
L'ensemble du travail a duré près de 10 heures, en 9 préparations, soit 2,480 kg de résine.
La difficulté avec le travail de la résine, c'est qu'il faut apprendre et mettre en application en même temps. Et il ne faut pas se tromper, du moins pas trop.

samedi 21 août 2010

un nouveau squat, la poudre blanche


Il était temps de reprendre le travail. Une araignée s'est déjà installée avec une toile au niveau de la cloison 3. A mon grand regret j'ai dû déloger ce squatter, lui demandant d'aller monter sa toile ailleurs. Heureusement que je n'ai pas eu, comme certain à payer un charter pour un pays lointain...






Rassurez-vous, je n'ai pas monté un petit commerce illicite, pour financer mes dépenses inconsidérées pour mon yacht de luxe.
C'est juste de la silice utilisée pour épaissir la colle pour les fameux joints congés. C'est très léger, à mesurer en volume plutôt qu'en poids. Pour 200 g de résine je n'utilise que quelques grammes de silice.






Pour éviter de passer trop de temps à écraser les grumeaux, quand on utilise la silice telle qu'elle est dans la photo d'avant, j'ai eu l'idée d'écraser quelques mesures dans un sachet avant usage. C'est plus facile ensuite pour mélanger.

mercredi 18 août 2010

C'est pas du bidon !

Après avoir essayé toutes sortes de récipients pour manipuler la résine et le durcisseur, je pense avoir enfin trouvé ce qu'il faut. Ce sont des bidons en plastique ayant un gros bouchon et un bec verseur anti goutte.
Les bouteilles de soda ont un goulot trop petit, ce qui les rend difficile à remplir. La bouteille de lait a bien un grand goulot, mais elle est un peu molle.
La résine est vendu en bidon de 30 kg et le durcisseur de 10 kg, ce qui ne les rend pas très maniable.
Je peux maintenant les transvaser dans ces petits bidons, pour préparer des mélanges de 200 + 70 g. Ces produits sont très irritants, surtout le durcisseur, d'où l'intérêt de l'anti goutte. Rien ne se perd, et il n'est donc plus nécessaire d'essuyer les bidons après chaque utilisation.

mardi 17 août 2010

Collage

La préparation de la colle se fait dans un bac à glace, après dégustation bien entendu. La particularité de ce genre de bac, est d'être fait dans un plastique assez rigide, mais qui surtout n'adhère pas à la colle. Le nettoyage après usage pour réutilisation est relativement facile. Ce qui convient aussi, ce sont les barquettes, utilisées pour les repas à emporter des restaurants et autres camion-bars. Mais elle sont plus petites.
Pourquoi prendre des récipients aussi grands pour 200g de colle. La réponse vient du fait que la colle lors de sa préparation a tendance à s'échauffer. En l'étalant on la refroidit. Autrement, on risque l'emballement thermique, et l'ensemble peut prendre en quelques minutes. C'est ce que l'on appelle une réaction exothermique. 49 g c'est le poids de la barquette vide. La balance est tarée, qualité que je partage, et l'on doit ajouter à 100 g de résine, 35 g de durcisseur. La balance est donc précise au g près. Ce sont des proportions à respecter scrupuleusement, sous peine d'avoir une colle de mauvaise qualité, donc un collage très compromis.
Ici, c'est la partie quille et étrave entre la cloison 6 et la proue. Le blanc est un mélange de colle, de silice et de très petites billes de verre. Ce sont des éléments que l'on appelle charges. Ces charges ont pour but d'épaissir la colle, de lui donner du volume, tout en gardant sa solidité.
L'application se fait en 3 étapes. D'abord on met au fond un peu de colle pure, qui très fluide, comme le miel, s'infiltre dans les moindre recoins. Ensuite, on met un mélange avec charge un peu plus visqueux, qui commence à remplir l'espace entre les pièces à assembler. Enfin, avec un maximum de charge, on arrive à une consistance dite "mayonnaise", qui finit de tout remplir. Il ne reste plus qu'à lisser en faisant des joints congés arrondis, avec les outils en plastique, vus plus haut. L'avantage de ce genre de mélange est de prendre très vite. Donc l'immobilisation des pièces est rapide.

vendredi 13 août 2010

je m'y colle

Ca y est le collage est commencé !
Désolé, pour le bateau il faudra attendre la prochaine vue. J'ai dû coller les chaussures de ma fille. La semelle est en crêpe, et visiblement la colle utilisée ne tient pas. J'ai bien nettoyé les surfaces à coller, mais je ne suis pas absolument sur que ça tiendra. On sera fixé, encore un mot bien approprié, demain. Les chaussures actuelles ne sont pas faites pour durer. De toute façon, les gens veulent changer de chaussures souvent. Cela explique sans doute la mauvaise qualité des collages, si ce n'est de la chaussure elle même.


Voilà le premier raidisseur fixé. La colle bave un peu, et c'est bon signe. Cela signifie que toute l'espace entre les deux pièces est bien remplie. Il ne faut justement pas trop serrer, pour ne pas éliminer ce film de colle. Mieux vaut un collage gras, qu'un collage maigre. Pour ce faire, on encolle les deux pièces avant mise en contact.
Demain la suite.

jeudi 12 août 2010

toujours des préparatifs

Les prochains assemblages, 50 m linéaire, dans un premier temps, vont consister en des joints congés. Un mélange de résine et de charge, silice ou micro sphères, va être utilisé pour joindre les différentes pièces. En plus du comblage de la distance séparant les pièces, on rajoute une sur-épaisseur de mélange. C'est cette sur épaisseur que l'on appelle joint congé, et dont la forme concave est donnée par une des spatules ci contre. Les petits rayons de courbure sont pour les petites pièces.
Ces spatules ont été découpés dans le plastique d'un seau de 1000 vis. Ce plastique est un peu souple et cassant, mais sa principale qualité est de ne pas adhérer à la colle. Son nettoyage après usage est très facile, contrairement au métal qu'il faut chauffer.

J'ai profité d'un passage chez mon fournisseur, pour prendre le tissu de verre qui enrobera, le mot est juste, toute la coque, pont compris.
C'est un tissu de 200 g au m2. Les spécialistes auront reconnu le type de tissage simple, ou armure appelé taffetas. C'est ce qui convient à des surfaces planes, ou du moins avec très peu de courbures. Le rouleau fait 100m pour un lé de 1 m.
Je l'ai pris un peu en avance, parce que coupé en biais, par bande de 15 ou 20 cm, il servira à renforcer essentiellement la quille. Une bande à l'intérieur et deux à l'extérieur. Comme il aura encore deux épaisseur au niveau de la quille, cela fera un total de 4 épaisseurs . C'est dire si la quille sera renforcée. C'est moins utile, à la Réunion ou le bateau ne fera pas d'échouage comme en France par exemple. Mais il n'est jamais complètement inutile d'avoir une quille fortifiée.

mercredi 11 août 2010

les raidisseurs de coque

Cette coque est en composite : CP de 6mm et fibre de verre, le tout assemblé par de l'époxy. L'ensemble est rigide par la disposition même des pièces entre elles et leur forme. Malgré tout certaine grandes surfaces bien que courbes, manquent un peu de rigidité. En outre, ça doit être aussi un peu bruyant en navigation, quand ça tape un peu dans la mer.
L'architecte a donc prévu de poser des raidisseurs à certains endroits. Ce sont de simples tasseaux de 19 X 25 mm, collés sur la coque à l'intérieur. Cette vue montre ceux du milieu de la coque, et l'autre ceux de tout l'avant.
Pour le collage il faudra commencer par eux, suivi par les supports de couchette, pour finir avec le
reste de la coque.

mardi 10 août 2010

la fin des préparatifs

La proue et la poupe sont immobilisées et bien verticales. Le reste de la coque, au niveau des cloisons et bloqué à l'horizontale. Toute les pièces sont bien alignées, pour avoir une coque la plus droite possible. L'étape suivante sera le collage de toutes ce pièces entre elles pour rigidifier l'ensemble. Il ne sera alors plus possible de modifier quoi que ce soit. Bien entendu, sans m'angoisser, je vérifie plutôt deux fois qu'une.
Vivement que je finisse cette étape pour avoir une coque rigide, qui ne bougera définitivement plus avec la fixation des hauts de coques, visibles ici posées à terre en bas à gauche.
J'ai commencé à sélectionner des élément d'équipement comme le WC et le fourneau à gaz. Si le choix est aisé, ce qui l'est moins c'est de les acheminer sur place. Tous les éléments ne sont pas disponibles chez un même fournisseur. Et il n'est pas dit que le fournisseur livre à la Réunion.



Pour pouvoir bien coller la coque, il faut supprimer toutes les espaces qui existe entre le pièces. L'assemblage par fil de cuivre, s'il maintient bien les pièces entre elles, laisse quand même pas mal de jour. Je vais devoir rajouter des fils ou des vis afin de supprimer ces espaces. Sinon toute la colle coulera sans assembler les pièces. Une lumière glissée dans la coque facilite la détection de ces défauts.

vendredi 6 août 2010

alignements difficiles ! inquiétant ou pas ?

Surprise! Lors de la vérification des niveaux, je trouve des écarts d'alignement allant jusqu'à 25mm. Cela peut paraître énorme, mais je ne crois pas qu'il faille trop s'inquiéter. Je pense qu'il faut surtout aligner les élément comme les couchettes. Là j'ai 10 mm à rattraper. Cela se fera en descendant 2 éléments de 5mm et en rehaussant le troisième de 5mm. Le reste il ne faut pas y toucher maintenant.






J'ai fais un essai à blanc, de la partie haute de la coque. Tout à l'air de bien s'adapter sans gros défaut. Je pense qu'après le montage de cette partie, l'assemblage des ponts avant et arrière, ainsi que le toit de la cabine, donnera lieu à quelques ajustages. Cela pourra se faire directement en agissant sur les barrots de pont ou du toit.

dimanche 1 août 2010

enfin un volume!

Voilà enfin le premier résultat visible du travail de ces 3 derniers mois. Ce n'est pas toute la coque, mais une bonne partie qui donne déjà une bonne idée des dimensions de l'ensemble fini.
Pour l'instant il y a juste les coutures, qu'il faudra renforcer, mais ça tient bien pour quelques bouts de fil de cuivre.
Jusqu'à présent tout le travail se faisait sur du plat, en 2 dimensions en quelque sorte. Là les choses prennent du volume. La coque prend véritablement forme. D'ailleurs c'est le début des premiers tracas, lors de la vérification de certains niveaux ou alignements.
Mais cette coque qui n'est pas traditionnelle par son mode de construction, demande de la rigueur dans les ajustages tout en permettant certains ajustements.