Le Tiki 26

Le Tiki 26 est un petit catamaran dessiné par un architecte anglais James Wharram.
Il fait 8 m de long pour une largeur de 4,60m.
Sa particularité c'est d'être un bateau très rustique, donc pas très chère. Autre originalité, chacun est libre de l'aménager à sa guise. Il vaut mieux savoir alors ce que l'on veut.
Il n'est pas très toilé pour être stable. S'il est relativement rapide, il n'a rien à voir avec les catas de compétition. C'est une bonne taille pour une navigation rapide en solitaire.
Pour l'aménagement, il faut penser dès à présent aux emplacements des batteries, des réservoirs d'eau, tout ce qui est lourd en particulier et qu'il faut placer dans le bas. Il ne restera plus qu'à caser un réchaud et un WC chimique.
L'idéal serait d'avoir déjà, ou sinon très rapidement, ces équipement pour les placer au mieux.

La construction concerne la coque gauche, celle de babord. Il faudra tout refaire pour la deuxième coque tribord.

traçage des cloisons

Le moment est venu de commencer à tracer les cloisons qui forment l'ossature des coques. C'est du CP 8mm, sur lequel il y a déjà passé une couche d'époxy poncée. La deuxième couche viendra après la découpe.
Je voudrais faire quelques modifications concernant la cabine.
Tout d'abord je voudrais la rehausser d'environ 20 cm. Le plafond sera un peu plus haut, et surtout le volume de la cabine sera plus grand, pour avoir un peu moins chaud sous l'été austral.
Ensuite je voudrais le dessus de la cabine avec une légère courbe, ce qui le rendra plus rigide.
Enfin, toujours pour la chaleur, j'envisage de faite le toit en sandwich CP 4mm et polystyrène. J'associerai légèreté, rigidité et isolation.
J'ai interrogé un constructeur américain qui a fait des choix similaires. En attendant ses réponse, je dessine toujours le bas, la semaine prochaine ... le haut.

les trous de lacage.

Le gouvernail n'est pas fixé à la coque comme traditionnellement, par des aiguillots et femelots, mais par un laçage à l'aide d'un bout de drisse de 4-5mm. Mais ces trous de laçages sont souvent source de pourrissement. Il convient donc de bien les protéger des le début de la construction.
Ici ce sont des trous de 8mm qui seront remplis d'époxy, puis repercé à 5 mm. Il y aura donc au moins 1,5mm d'époxy à cet endroit.
Ce sera un peu plus clair avec la suite des opérations.

ponçage

Certainement le plus pénible.
32 x 2 x 3 = 192 m2 environ à poncer ! Pour l'instant j'ai 50 disques à poncer en réserve. La petite ponceuse finira certainement sa carrière en même temps que les travaux pour un repos bien mérité.
C'est un travail rebutant mais absolument nécessaire. D'une part pour une bonne accroche de la deuxième couche d'époxy et d'autre part pour avoir un fini bien lisse.
Le résultat en vaut la peine.
Attention à la poussière.

préparation des lattes

Les apprentis à quatre pattes sont comme ceux à deux pattes aussi feignants.
Malgré tout nous avons préparé les lattes pour la coques.










Un peu de poésie dans ce monde mécanique. rien de mieux qu'un rabot pour faire ressortir l'odeur du bois. Même le bossé a une odeur particulière.
Allergique à la poussière s'abstenir!
Il faut faire un biseau de 18 cm sur 2 pièces pour les abouter.

l'impregnation

Chaque pièce doit recevoir au minimum une couche d'époxy. Pour la première couche, j'utilise un type d'époxy très fluide qui diffuse un maximum à l'intérieur du CTBX. Cette couche prépare l'accrochage de la deuxième qui vient en renfort et qui sera légèrement plus épaisse.
J'ai fais le choix d'imprégner toutes les feuilles avant découpe, ce qui rend la tâche plus rapide. Il faut en moyenne une heure pour faire une face de 3 m2.
Autre avantage, ce travail peut se faire à l'aide de raclette, plutôt des des rouleaux et pinceaux. En effet les raclettes peuvent se nettoyer, tandis que les rouleaux et pinceaux sont à usage unique. Il n'y a pas de solvant pour les nettoyer.

premières découpes

Débit des pièces de la coque. La tenue de travail du climat tropical. Le safran du gouvernail fait 1,30 m.

Chaque pièce est en 2 épaisseurs, comme tout est en double, il en faut donc 4 de chaque. Il a été plus facile de tout calibrer à la défonceuse, à l'aide du gabarit qui a permis de tracer les découpes.
La défonceuse, une B&D de plus de 20 ans !!

l'époxy

Voici 80 des 150 kilos de résine époxy qui seront utilisés pour la construction.
Il y a 20 kilos pour l'impression et 60 kilos pour la stratification.
Les autres petites boîtes contiennent des charges, qui permettent d'épaissir de plusieurs manières le mélange résine-durcisseur pour coller les différentes pièces.

le CTBX

Voici la pile de CTBX nécessaire. Il y en a 32!
Il en faut 21 de 6 mm pour l'extérieur des coques, pont compris, 8 de 8 mm pour les couples et les cabines, 2 de 10 mm pour la proue la poupe et les safrans, et une de 15 mm pour les poutres.
Il vaut mieux réunir tout ce dont on a besoin avant de commencer les travaux, pour éviter des périodes d'inactivité faute de matériaux par la suite.

le bois

Le mât, la corne et les barres franches seront en pin vernis. C'est du pin traite en classe 4, que j'ai particulièrement choisi pour avoir un droit fil et sans nœud. De plus le cernes sont assez fine et rapprochées, ce qui est un gage de solidité.
Il a fallu débiter des madrier de 70x230, mais le résultat sera à la hauteur du travail et de la qualité du bois.
Le reste ce sont des planches de Bossé, un bois africain. Ce seront essentiellement des raidisseurs de coques et les trois poutres. Les planches brutes font entre 11 et 18 cm de large, pour des épaisseur comprises entre 22 et 25 mm. Les longueurs vont de 4,10 m à 4,50 m.
Malgré ma demande, je n'ai pas vu de certificat attestant que ces bois viennent de forêt gérée d'une manière écologique.
Pour le pin qui vient d'Europe, cela devrait être le cas, mais pour le Bossé la question reste posée.
C'est dommage, mais heureusement que le processus est engagé un peu partout dans le monde.
Pour les autres petites pièces devant être en bois dur et résistant, ce sera l'iroko, encore un bois africain.

les plans

Pour faire un bateau il faut des plans