Je n'ai pas trouvé de solution autre que la couture pour maintenir les pièces triangulaires à 3mm du bord, pendant le collage. Les vis et les clous  font éclater le bois et demande plus de temps pour la mise en œuvre.

Au bout de 7 heures de travail réparties sur 2 jours , un premier demi mât de 8 m est collé.

Une mauvaise surprise .
En collant en même temps les quatre grandes pièces du mat, une des pièces les moins visibles a bougé. Résultat, l'ensemble n'est pas très droit. Sans doute pourrait-on rattraper le défaut au montage final, mais je préfère  ne pas prendre de risque et refaire l'assemblage.

Deux pièces dans la tête de mât servent de passage aux drisses des voiles d'avant.
Sur les plans ces pièces sont droites. Une petite gorge canalisera le cordage et limitera le ragage.
Une petite râpe ronde montée sur une perceuse à colonne permet de dégrossir le travail.

La finition se fait au papier de verre.

Nous sommes la veille de  la fête de la liberté.
Cette année encore, le fête a réunie une bonne partie de la rue Moka ainsi que deux invité des autres rues.
Le temps incertains de la journée a laissé la place à un ciel parfaitement clair après quelques averses en début de soirée.

Ce n'est pas un banquet de village Gaulois, mais les victuailles ne manquaient pas.
Pour les fêtes, on oublie la ligne.

Tout le monde en piste. Les danseurs se sont défoulés jusqu'à 3h30 du matin.
Bonnes Fêtes Caf' et à l'année prochaine !

Après quelques mois au soleil, on voit déjà les morsures de l'astre.
Le scotch qui tient le film étirable est tout craquelé sur le dessus de la cabine., le plus exposé.
Par contre les côtés sont encore en bon état.
Le film noir lui a bien résisté.

Ce qui étai une garcette bien rouge est plutôt rose et commence à faire un peu de poussière. Il faudra changer ces charnières avant la mise à l'eau.

Positionnement des hublots pour le perçage des trous. 2 Vis maintiennent les panneaux en place.

Perçage des trous de 6mm.

Tous les écrous borgnes sont mis. Les vis sont à la bonne longueur 20mm. La rondelle plate de 6mm est peut-être un peu juste si l'on veut serrer plus fort. Je verrai la tenue de celle là dans le temps.
La couleur verte est due à une serre qui se trouve juste à côté de la coque.

De l'extérieur la couleur bleu-gris paraît suffisant pour protéger une certaine intimité.
La fixation provisoire a été faite avec un joint Sika utilisé pour un scellement sur du plastique. Malheureusement, la date du produit est dépassé et celui-ci commence à durcir. j'ai quand même effectué la pose, les gros nuages gris menaçants annonce la pluie qui arrivera une demie-heure plus tard.
Le baptême  n'a donc par tardé.

Marquage des scarfs pour les lattes de 89 et 95.
Avec le rabot électrique cela ne devrait pas prendre beaucoup de temps

 Tout est positionné, alors on y va! Le plus difficile c'est les copeaux qui volent partout, et qu'il va falloir ramasser.










 


 C'est déjà le collage.

Un montage à sec de la tête de mât me permet de voir que toutes les pièces s'emboîtent bien. Par contre certaines sont différentes chez un autre constructeur américain. Ce qui prouve bien que les plans manquent quand même un peu de clarté.










Autre partie complexe, le pied de mât. Là aussi, tout va bien.

Ma vielle scie sauteuse B&D de 12 ans m'a lâché. Ce n'est pas la première fois qu'elle le fait. D'habitude un démontage et un nettoyage suffit pour la remettre en route, mais pas cette fois.
Voici son digne successeur, une petite BOSCH.
Je n'ai pas repris B&D, car tout en fabriqué en RPC. Celle là vient de Hongrie. Il ne semble plus y avoir de fabriquant Français en course.
Elle est légère, sans presque plus de vibration. C'est un vrai plaisir de découper.

Aujourd'hui je n'ai eu que le temps de faire les gabarits de traçage des hublots. J'ai préférer faire un gabarit. Ce sera plus simple pour faire les perçages, et surtout pour faire le deuxième jeu pour la coque tribord.
Si tout va bien, demain, je découpe, je perce et j'installe.

En attendant que les différentes pièces collées soient prêtes, je commence à tracer certaines pièces du mât sur des chutes de CP. Ici on voit la tête de mât en CP6.

Les 4 collages sont terminés en 2 jours. Il faut maintenant déligner chaque pièces en deux.Après un passage à la dégauchisseuse à 19mm d'épaisseur
89 et 95 mm de largeur, il faudra tronçonner aux longueurs désirées.

Le plan fourni est détaillé mais pas très fonctionnel.
Les côtes d'une même pièces sont souvent sur plusieurs dessins parfois pas très claires.

Le mieux aurait été de faire un dessin de chaque pièces avec les cotations. C'est un peu dommage, car c'est un travail supplémentaire qui fait perdre un peu de temps. Ce n'est pas la meilleure manière de présenter un plan qui s'adresse à des amateurs.









Complété par une feuille de débit donnant les dimensions de chaque pièce, la quantité ainsi que le matériau. L'avantage c'est que l'on a les dimensions brut qui permettent de sélectionner le matériau. Je vais quand même fabriquer toutes les pièces et faire un montage à sec pour valider les positions et les dimensions avant assemblage final.

Dans la foulée, je prépare toutes les autres pièces en bois qui ne concerne pas la coque. Cela me permet de voir ce qu'il me manque, à débiter ou a acheter.

J'ai fabrique un petit outil à l'aide d'une spatule de 20mm. Les dents de scie similaires à la forme du bois usiné, permettent d'étaler la colle et surtout d'enlever l’excédent. A noter que l'outil d'usinage a été régler pour laisser un petit vide au fond de la gorge en V. cet espace sera occupée par la colle, tout le superflu étant refoulé par le pressage. il faut laisser un film de colle entre les deux pièces. Lors des collages à plat, si l'on presse trop, l'assemblage peut rater par manque de colle.
Autre avantage de ce type d'usinage, les pièces sont positionnées latéralement automatiquement.
Il faut 135g de colle pour 2 liaisons de 4,50 x 0,02 m.

Je profite de mes congés pour faire avancer tous les travaux qui demandent beaucoup de manipulations et de collages.
Ce bois attend depuis plus de 2 ans. Comme il est préparé, j'ai peur qu'il ne soit abimé durant la saison cyclonique.
J'ai passé tellement de temps à sélectionner et préparer ce bois que je ne voudrais pas perdre tout le bénéfice de ce travail.
Avoir du pin de plus de 5m droit et sans nœuds n'a pas été facile.

Ce pin traité, ce qui explique sa couleur verte, a un fil droit, régulier et serré.
Malheureusement je n'ai pas pu avoir les largeurs souhaitées. Toutes les lattes ne font que 70mm de large.

Pour avoir de lattes de 89 et 95mm, je vais être obligé d'en coller 3 de 70 ensemble et ensuite de couper le tout en deux.

Après marquage  des pièces, un montage brut permet de vérifier la longueur total du mât ainsi que le supplément qu'il faut compter pour l'aboutage. Pour un mât de 8,22 m, il faut prévoir 2 pièces de 4,22m pour avoir un aboutage de 20cm.

Le collage des 3 premières lattes.

Pas de construction aujourd'hui.
Je vais faire la sortie en mer qui était prévue en octobre.
Il fait beau et la mer est belle.
Voici Tiloune, une solide coque en acier qui a déjà beaucoup navigué, déjà pour arriver jusqu'ici.
Voyage  raconté sur un blog :http://www.ecoledecroisiere.org/

Ne vous fiez pas à ma mine. i am happy!
On fait route vers la baie de saint-Paul. Le temps est couvert , la brise légère et la houle assez faible.
La journée a bien commencé. Nous avons  pu barrer chacun notre tour et faire des réglages de voiles.
Le mouillage dans la baie secouant trop pour le déjeuner, nous somme repartis, juste après avoir vérifié que l'ancre était bien accrochée par 11m de fond.

Tous les participants à cette journée avaient une foule de questions à poser au skipper.
Le petit temps  nous a permis d'échanger tout le long du retour au port.
Mais la prochaine fois ce sera Maurice  notre destination.

Ça y est, la troisième poutre est terminée! J'en profite aussi pour prendre le temps de faire un c majuscule avec sa cédille!
Demain il va falloir poncer, ensuite terminer les extrémités avant la peinture.
J'envisage d'acheter un petit compresseur, quitte à le revendre en fin de chantier. J'ai trouvé un pistolet à gravité pas trop cher avec un godet en plastique mais pas en métal. Tout ce qui faut pour bien peindre. Ce type de pistolet permet de ne pas gaspiller de peinture et on peut le nettoyer plus facilement que le modèle qui aspire.

J'ai pu récupérer 12 jour de congés d'ancienneté que ma boîte avait oublié de compter depuis 2008 sur ma fiche de paye.
On dirait que j'ai tiré une carte "chance" au Grand Monopoly de la vie. A ce petit jeu, je préfère ne voir que le bon côté des choses et oublier les claques qui se perdraient.
Comme c'est le premier jour, j'ai commencé par compléter  mes achats de produits. Comme je suis presque à mi chantier, j'ai fait l'appoint de  mon stock pour avoir l'équivalent de ce que j'ai consommé jusqu'à maintenant.
Seul les 22kg d'époxy ne seront disponibles que dans une ou deux semaines. Ce n'est pas trop grave, puisque je viens seulement d'entamer mon troisième bidon.

Il est minuit et je viens de terminer le deuxième côté de la troisième poutre.
Plus qu'une! Bonne nuit!

Cette poutre de par sa forme pose énormément de problèmes. A sec le tissu semble épouser la forme de la pièce, mais il faut se méfier. Avec l'époxy, souvent le comportement change, et le tissu n'est plus du tout obéissant.
Le tissu a un maillage assez lâche, ce qui lui permet d'être plié dans deux sens à la fois, mais il ne faut pas trop lui demander quand même.
Je vais juste essayer de faire quelque chose de propre.

La deuxième poutre est faite.

J'envisage d'ajouter un pli de 10mm, sur la poutre du mât.

Quelques explications sur les techniques utilisées.
A partir de la deuxième poutre, j'ai fractionné le tissu. Plutôt que de couper des grandes laizes de plus de 4 m, j'ai mis 4 bouts de 1m et un dernier de 50cm environ. c'est plus facile à poser, surtout sans salir le tissu. La manipulation de grande bande est toujours très délicate. Il faut juste prévoir un recouvrement.
Le tissu est retenu par un scotch sur un côté sur toute la longueur. Je commence l'époxy de ce côté et je pousse vers l'autre bord.

Après la première couche d'époxy, je passe une deuxième couche additionnée de mixfill. J'étends le mélange directement avec le rouleau. Cela permet d'avoir une couche à peu près uniforme mais avec des trous.
Les trous sont supprimés en passant un couteau à mastic sur toute la surface en faisant attention aux raccords. C'est le travail qui prend le plus de temps. J'aurai pu utiliser le tissu d'arrachage, mais la forme de la pièce rend son emploi difficile.

Après 24 heures on peut commencer à enlever les gros défauts avec le ciseau, le rabot ou le racloir. Je travail l'époxy comme le bois. L'avantage, c'est qu'il y a des copeaux au lieu de la poussière.

Mais la poussière arrive pour les finitions. Pour les arrondis, j'ai des pièces en forme.
J'ai un très gros papier de verre pour dégrossir, la finition se faisant au 80. Ce sont les disques qui ont été utilisées sur la ponceuse. C'est mieux que le papier qui fait des plis et qui se déchire.

Ce soir mon chat est arrivé en tenant quelque chose dans sa gueule. D'habitude à cette heure là, c'est une souris, un rat ou même un oiseau. Généralement j'essaye vite de fermer la porte pour l'empêcher de renter, mais là je n'ai pas eu le temps.
Dès que j'ai compris ce que c'était et que c'était vivant, je le lui ai arraché pour aller le déposer le soir dans la cour d'un voisin, pour qu'il ait plus de chance de rester en vie.
C'est la chenille du Sphinx à tête de mort (merci internet !) reconnaissable à ses rayures en v bleues. Il fait bien 10cm de long pour la grosseur d'un pouce.

Mon chat est un très bon chasseur, et je ne suis pas toujours là pour sauver quelques victimes.

Je m'entêtais à chercher des petits rouleaux à poils court pour étendre l'époxy. Les poils long laissent beaucoup de marques et de poils sur la pièce.
J'ai donc pris mes ciseaux et raccourcis les poils de mes rouleaux "patte de lapin"..
Idée lumineuse qui m'a pris deux ans à venir. Comme quoi il ne faut pas désespérer.

C'est fait.
Voici la troisième face. C'est la plus large mais aussi la plus facile.

Aujourd'hui j'ai eu la visite d'un amoureux des catas Wharram, Pour moi c'est un évènement, car c'est la première fois que j'en parle de vive voix avec quelqu'un. Il s'appelle Frédéric et depuis qu'il avait  découvert ce site, voulait me rencontrer.
C'est chose faite maintenant. Je lui ai présenté le projet ainsi que l'atelier. Il reste à voir la coque. C'est pour bientôt, puisque je dois installer les hublots avant la saison des pluies.

C'est fait, un peu de patience.

 La deuxième face qui est aussi celle du dessous, comporte un certain nombre de trous qui ne facilitent pas la stratification.
Il faut maintenant enlever le tissu en trop et poncer le tout. Encore de la poussière en perspective.

Je suis désolé pour l'inquiétude que j'ai pu causer aux uns et aux autres. Je ne me suis pas rendu compte, pris par mes activités, que cet arrêt troublait par son caractère  brutal et sa longueur. Merci beaucoup, je suis très touché. Pour me faire pardonner, je vous montrerai quelques photos des endroits où je suis allé.

La vraie reprise est là! J'ai décidé comme plusieurs autres constructeurs de stratifier complètement les poutres. Même si dans mon cas, le bateau ne sera pas démonté très souvent pour le transport. Normalement il ne sera démonté qu'une seule fois après un premier montage, pour être à nouveau assemblé définitivement.
Les poutres étant des pièces très exposées, les chocs et heurts sont très fréquents. Sans protection, le bois est atteint et l'eau s'y infiltre. Dès lors la pourriture guette. L'architecte conseillait de traiter que la face avant. Mais il faut avouer que le gain de poids

d'au moins 1,8 à 2kg par poutre n'est pas négligeable. Cela fera autant de bière en moins à boire.
Je suis toujours en recherche de la meilleure méthode pour fixer le tissu de verre. Le bord est scotché pour empêcher de glisser. Au milieu j'ai essayé cette fois-ci les agrafes. Il y a deux angles rentrants et deux angles saillants, ce qui rend la tâche encore plus difficile.
Je vais commencer par le fond de la gorge et faire les deux angles rentrants. Ensuite je remonterais sur les flancs et passant le rouleau vers le, ce qui aura pour effet de bien former l'angle.

Il ne me restera plus alors qu'à faire le dessus, ce qui ne posera pas de difficulté, étant donné que c'est plat. Il faut surtout faire attention pour le pas compromettre le travail déjà effectué.
Voici la poutre après environ 5 heures de travail, 2 pour la mise en place du tissu et 3 pour l'époxy. Cela fait beaucoup, mais comme il y a 3 poutre à faire, mieux vaux prendre son temps pour le premier et surtout ne pas rater son coup. On peut diffilement recommencer, à moins de tout arracher.
L'arrondi des angles rentrants sont d'environ 20mm, et celui des angles saillant 12mm. Les 3 angles seront recouverts par 2 couches de tissus, pour être sûr d'avoir au moins une couche après ponçage. On a vite fait avec la ponceuse d'arriver au bois, c'est à dire d'enlever totalement le tissu, même quand on fait très attention.
Là, tout à l'air d'avoir bien marcher. Il ne reste plus que les deux autres faces pour celui là.